La bataille de Poitiers – Entretien avec Christophe Naudin et William Blanc



Bienvenue dans ce nouvel entretien historique en compagnie de Christophe Naudin et de William Blanc ! Christophe est un spĂ©cialiste de la MĂ©diterranĂ©e mĂ©diĂ©vale et des relations entre les mondes chrĂ©tien et musulman, alors que William s’intĂ©resse plus particuliĂšrement au mĂ©diĂ©valisme, la maniĂšre dont le Moyen Âge a Ă©tĂ© perçu dans l’Histoire. Ensemble, ils ont Ă©crit le livre Charles Martel et la bataille de Poitiers : de l’histoire au mythe identitaire, qui a Ă©tĂ© rééditĂ© cette annĂ©e. Cet entretien est donc l’occasion de revenir en dĂ©tail sur cet Ă©vĂ©nement, mais aussi de se pencher sur la maniĂšre dont lui et ses acteurs ont Ă©tĂ© perçus et rĂ©utilisĂ©s par la suite.

➀ Retrouvez le livre de Christophe Naudin et de William Blanc sur la bataille de Poitiers : https://www.editionslibertalia.com/catalogue/ceux-d-en-bas/charles-martel-et-la-bataille-de-poitiers

Sommaire :

00:00:00 : Introduction
00:01:09 : Le parcours de William et Christophe
00:06:21 : Les sources historiques de la bataille de Poitiers
00:12:20 : C’est quoi, la bataille de Poitiers ?
00:21:43 : Le royaume des Francs Ă  l’époque
00:26:40 : Qui est Charles Martel ?
00:37:43 : L’importance de la bataille
00:42:00 : L’appropriation de la bataille de Poitiers à travers l’Histoire
01:17:57 : Le point de vue des historiens
01:21:55 : L’origine du mot “Sarrazin”
01:23:20 : Martel se battait avec un marteau ?
01:25:00 : Pourquoi l’évocation du dragon ?
01:26:00 : La bataille de Poitiers dans le roman national
01:29:12 : L’avis de l’église contemporaine sur la bataille
01:30:36 : La bataille de Poitiers a-t-elle aggravé la stabilité socio-économique de la péninsule ibérique ?
01:31:52 : Quid du site de la bataille ?
01:36:58 : Une rĂ©cupĂ©ration de la bataille par d’autres bords politiques que l’extrĂȘme droite ?
01:37:48 : La véritable date de la bataille
01:38:37 : L’influence du livre de William et Christophe
01:45:04 : Bibliographie sélective

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30 thoughts on “La bataille de Poitiers – Entretien avec Christophe Naudin et William Blanc”

  1. Merci pour votre vidéo ,
    Pour ma part je préfÚre connaßtre en début d'émission ce que pense ou plutÎt ne pense pas les intervenants
    À quand une soirĂ©e sur les 2 autres bataille de Poitiers en 1536 le Prince noir et 507 Clovis ?

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  2. J'adore l'approche factuelle mais uniquement quand ce n'est pas à des fins politiques. Il faut séparer les deux.

    Le symbole de la bataille de Poitiers est utile. Il est totalement contre productif de le debunker sauf Ă  avoir un agenda politique et donc agir en politique et non en historien.

    L'identité et les symboles sont indispensables à nos sociétés. Relire "cet art français de la guerre" pour comprendre qu'un mensonge fédérateur est préférable à une vérité mortifÚre.

    Donc factuellement intĂ©ressant mais clairement trop entachĂ©e de propagande dans l'analyse et les objectifs. Ça en devient pĂ©nible d'avoir des jugements moraux. D'autant que l'extrĂȘme droite n'existe pas, c'est juste une variante de l'extrĂȘme gauche (debunkons l'histoire du terme extrĂȘme droite đŸ€Ł) donc il faudrait avoir la mĂȘme position de donneur de leçon Ă  l'Ă©gard de l'extrĂȘme gauche. Bon ils ont essayĂ© plus que d'autre reconnaissons-le.

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  3. J'ai bien envie de lire le bouquin car la vidéo est vraiment trÚs complÚte, j'aime bien ce que fait William Blanc. Pour les programmes scolaires, je suis prof en HG, et je n'ai plus vu la bataille de Poitiers depuis les programmes des années 2010, quand on avait encore des repÚres à faire apprendre aux élÚves sous forme de liste. On ne parle plus vraiment du haut moyen Age, sauf en 5e quand on aborde en début d'année les Carolingiens, ce qui mécaniquement nous fait zapper Charles Martel. Mais on n'en parlait pas beaucoup plus dans les programmes des années 1990 en fait.

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  4. J'habite dans les Deux-SĂšvres, dans une commune oĂč il y a une lĂ©gende en lien avec cette bataille et les sarrasins. Ils se seraient rĂ©fugiĂ©s dans l'Ă©glise du village et auraient jurĂ© aux villageois de se rendre que s'il givrait le lendemain matin or c'Ă©tait en mai… Ma commune porte le nom de Saint-Sauveur de givre en mai, je vous laisse imaginer quel temps il a fait le lendemain matin 😉

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  5. William Blanc a plein de choses intĂ©ressantes Ă  dire (c'est vraiment intĂ©ressant son analyse mĂ©ta et historio), mais la clartĂ© Ă  l'oral c'est pas son forte, c'est un peu dĂ©cousu quand mĂȘme.

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  6. Charles Martel, haut fonctionnaire, est devenu plus ou moins roi sans trop le dire. Il est donc normal de ne pas trop exploiter politiquement (et postérieurement) sa figure : ça risquerait de donner des idées au petit personnel.

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  7. And So what? C’est trop orientĂ©, trop basĂ© sur des insinuations, avec un seul but de couper l’herbe sous le pied du Front National. Qu’a fait le monde islamique pendant des siĂšcles ? ConquĂȘtes, razzias dans les contrĂ©es non-islamisees, c’est Ă  dire pillages, tueries, esclavagisme, c’est autorisĂ© car ce n’était pas des musulmans. Charle Martel n’avait peut ĂȘtre pas conscience que c’était un choc de civilisation, mais ça l’était dans l’intention des chefs musulmans. J’aurais aimĂ© que ce prisme soit davantage dĂ©veloppĂ©. Mon propos ne veut pas dire que dans notre sociĂ©tĂ© dĂ©mocratique, diffĂ©rentes religions, familles de pensĂ©es ne peuvent pas coexister.

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  8. C'est toujours fascinant de constater l'utilisation de certains Ă©pisodes historiques plus ou moins dĂ©formĂ©s, par les pouvoirs successifs en place Ă  un moment donnĂ©. Notamment, l'Ă©pisode de la conquĂȘte de l'AlgĂ©rie. C'est fou : La France a agit comme les romains avec les gaulois pour lĂ©gitimer l'invasion.

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  9. Dans le cĂ©lĂšbre manuel scolaire "Malet et Isaac", il est Ă©crit : "quand ils [les Arabes] voulurent soumettre la Gaule, ils furent arrĂȘtĂ©s par Charles Martel prĂšs de Poitiers (732)." De lĂ  le succĂšs de la formule chez des gĂ©nĂ©rations de Français.
    Merci pour cette confĂ©rence, un cas d'Ă©cole pour montrer l'usage politique de l'histoire. À l'encontre de certains commentaires, on ne peut donc pas reprocher aux deux historiens de politiser le sujet. Surtout qu'ils critiquent aussi bien les discours de droite comme de gauche.

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  10. Le long enchaĂźnement d’approximations par ces deux historiens d’opĂ©rette est consternant. Les maigres informations qu’ils nous « dĂ©voilent» sont archi connues depuis bien longtemps. Toujours se mĂ©fier des cancres de l’histoire.Leurs discours imprĂ©gnĂ©s de propagande au service d’une idĂ©ologie douteuse sont Ă  proscrire si l’on veut Ă©tudier les sources sĂ©rieuses. Ces deux benĂȘts paresseux dĂ©blayent Ă  la pelleteuse les sources inestimables de nos pauvres mĂ©diĂ©vistes. Doit on insister Ă©galement sur l’emploi d’un vocabulaire si pauvre et imprĂ©cis qu’il en devient gĂȘnant ?

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  11. Quel dommage, quelle déception.
    Je suis un fan absolu de la premiÚre heure, mais cette émission est un condensé de biais idéologiques et on sent dÚs le début l influence sur le propos dÚs idée politiques des invités.
    Un rdv manqué malheureusement.

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  12. L’histoire par le prisme de l’extrĂȘme gauche ( et de l’extrĂȘme droite sur d’autres chaĂźnes) ça vaut le dĂ©tour.
    Nos jeunes historiens sont bien au niveau de notre sociĂ©tĂ© actuelle, et ces messieurs donnent des cours !!! Formidable 😂😂😂

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  13. NB: « je ne comprends pas comment vous pouvez voir que ma chaßne YouTube est politiquement partiale ? »

    « Mes chers camarades bien le bonjour, aujourd’hui nous avons des historiens de la VÉRITÉ VRAIE qui vont nous debunker un mythe d’extrĂȘme droite »

    CQFD

    A quand une vidéo pour debunker les dires de JL Melenchon sur la révolution française ?

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